Le scepticisme français face à l’électromobilité
Le marché de l’automobile électrique affiche une diminution notable dans l’Hexagone. D’après les recherches de l’Observatoire Cetelem, malgré un début d’année prometteur, les Français doutent désormais de la pertinence de ces véhicules innovants.
En effet, seulement 14,2% des immatriculations en octobre concernaient des automobiles électriques au sein de l’Union européenne. Une baisse qui s’installe puisque, bien que celles-ci aient constitué 21% des ventes en août, elles n’en représentaient que 12% à la fin de 2022. Cette tendance à la baisse s’affirme au fur et à mesure que les mois passent.
Des réticences ancrées
Une nette majorité de citoyens français n’associe pas le véhicule électrique au progrès technologique escompté selon les données de l’Observatoire Cetelem. Le coût élevé de ces voitures, en moyenne 29% supérieur à celui de leurs homologues à moteur thermique, soulève des inquiétudes, dépassant l’intérêt économique lié au prix de l’électricité.
Les craintes de voir ces véhicules se révéler plus onéreux sur le long terme que les automobiles traditionnelles sont partagées par trois quarts des personnes interrogées. De plus, une certaine déception se fait sentir sur le plan environnemental.
Les limites de l’autonomie
Un nombre significatif de Français, avoisinant les 60%, remet en question l’autonomie des voitures électriques, doutant de leur capacité à représenter un réel avancement technique ou à améliorer substantiellement l’empreinte écologique du secteur automobile.
Lucide, le dirigeant de Renault admet que viser une autonomie toujours plus grande peut s’apparenter à une démarche contre-productive. Près de la moitié des Français considèrent l’autonomie de ces véhicules insuffisante pour couvrir les besoins quotidiens.
Les normes en vigueur, tant sur le plan national qu’européen, nourrissent cette méfiance des consommateurs français.
Dans le but de séduire les utilisateurs de voitures électriques, la chaîne de restauration rapide McDonald’s a annoncé l’installation de bornes de recharge sur ses parkings en France, permettant de recharger 80% d’une batterie en seulement 20 minutes, durant le temps d’un repas, à un coût concurrentiel.
Stratégies pour stimuler l’achat de véhicules électriques
- McDonald’s installe des bornes de recharge rapide pour rendre la pause-repas compatible avec la recharge électrique.
- Les entreprises et le gouvernement doivent envisager des incitations financières pour réduire l’écart du coût d’acquisition entre véhicules thermiques et électriques.
- Améliorer l’infrastructure de recharge à l’échelle nationale pour répondre aux besoins d’autonomie des usagers.
- Développer une communication positive sur le bilan carbone réel des véhicules électriques pour lever les doutes des consommateurs.
Pour conclure, malgré les réticences observées, des initiatives sont prises pour réconcilier l’opinion publique avec la mobilité électrique. L’enjeu principal consiste à conjuguer innovation technologique, infrastructure adaptée, et politiques d’incitation pour redynamiser le marché du véhicule électrique en France.
