Automobile : près des deux tiers des Français ne croient pas à la fin de l’essence fossile
L’avenir de la voiture à essence vue par les Français
Perception et attentes des automobilistes
Chaque année, l’Observatoire Cetelem dévoile une analyse portant sur les comportements des conducteurs à travers le monde. Cette recherche, qui englobe les réponses de 15 000 personnes dans divers pays, révèle un climat d’incertitude croissant chez les automobilistes. Ils s’interrogent notamment sur la compatibilité de leurs véhicules avec les restrictions croissantes dans les centres-villes et se questionnent sur l’éventualité de la transition vers l’électrique. Malgré les ambitions écologiques affichées, le nombre de citoyens européens envisageant de remplacer leur voiture a chuté de 27 % à 19 % au cours des deux dernières années.
Scepticisme et hésitation dominent en France
Les automobilistes français semblent particulièrement réfractaires à l’idée d’abandonner les voitures fonctionnant aux énergies fossiles. En effet, près de 60 % d’entre eux doutent que la voiture électrique soit la solution technologique idéale pour réduire significativement l’impact environnemental de l’automobile. L’Autriche partage un niveau de scepticisme similaire, se distinguant de la moyenne européenne qui atteint 40 %. En dehors du continent européen, les pays comme la Chine, la Turquie ou le Mexique sont bien plus confiants, avec seulement 10 % de la population exprimant des doutes sur le potentiel de la voiture électrique.
- Prix élevé de l’électrique
- Crainte d’un réseau de recharge insuffisant
- Inquiétude sur l’autonomie des batteries
- Coût croissant de l’électricité, désormais un facteur préoccupant
Projections et réalités du marché automobile
Le paradoxe est que, malgré ces craintes, les voitures électriques prennent pour la première fois la tête des intentions d’achat. Il semble donc que l’électrique séduise, même face aux incertitudes. Il est surprenant aussi que plus de 80 % des Français estiment que la présence des véhicules électriques n’aura pas évolué dans les cinq années à venir, étant donné que certains fabricants aspirent à ne vendre que des véhicules électriques à partir de 2030. D’autre part, seulement un tiers des Français croient en un remplacement définitif de l’automobile thermique par l’électrique.
Méconnaissance des réglementations
Un manque de clarté règne autour des réglementations en vigueur. Seul un Européen sur trois est véritablement informé des Zones à Faibles Émissions (ZFE) et la moitié d’entre eux sait que la vente de véhicules à essence sera interdite à l’horizon 2035. Les conclusions de l’Observatoire Cetelem mettent en exergue un besoin de communication plus efficace de la part des constructeurs et la nécessité pour les autorités de définir une stratégie constante et sans ambiguïté pour accompagner la transition énergétique du secteur automobile.
Impacts environnementaux
Le transport est responsable d’environ 30 % des émissions de dioxyde de carbone en Europe, la moitié provenant de l’automobile. Dans ce contexte, l’Union européenne s’est fixé pour objectif de réduire de 55 % ses émissions pour le secteur des transports d’ici 2030.